Presse

Grand maximum dans la presse

Groupe Déjà - Photo de presse

Kultur, Blog de Laurent Dupin, Octobre 2018 - Kultur

Grand maximum / Sébastian Lazennec - Nous ne viendrons pas manger dimanche

Le Grand Maximum d’émotions, au théâtre

Hier soir, je suis allé voir accompagné et entre amis à La Bazoge « Nous ne viendrons pas manger dimanche« , la pièce du collectif d’acteurs amateurs Grand Maximum . Nous l’avions ratée cette été, dans sa livraison mancelle. Quelle claque ! Sous la conduite inspirée du metteur en scène Sébastian Lazennec, on a goûté à une critique douce amère, fofolle/mélancolique, sucrée/salée de l’univers familial. A travers plusieurs tableaux, le spectateur assiste ainsi médusé à des scènes de vie familiale quotidienne, prise dans toutes leurs contradictions, leurs délires et d’abord leurs codes de convenance. Ou quand la machine se détraque, quand le réel déraille à la façon dont la littérature absurde et le théâtre d’humour sait le faire. La table est ici souvent le lieu de fixation des émotions, discussions, frustrations. On s’y assied, on s’y réunit, on s’y parle, on s’y bagarre. Les verres trinquent, les couverts tintent comme les répliques claquent.

Le coup de maître du réalisateur et des acteurs, est de ne pas se limiter au texte, mais à proposer aussi des effets de scène originaux, visuels, presque graphiques. Des sortes d’incongruités élégantes. Ça commence dès l’avant pièce, par un accueil du public joué, sur fond de scène biblique déjantée. Très original, même si parfois un peu gênant, notamment pour les arrivants retardataires, surpris par ce ton décalé et interpellé. Je ne raconterai pas tout pour ne pas spoiler cet excellent spectacle, mais la scène de la plage, dans son aspect répétitif, marque aussi les esprits, tel un décor qui nous est bien familier. Ça touche à l’intime, à la nostalgie, au pathétique, au n’importe quoi… le tout mixé en même temps et servi comme une véritable performance physique et esthétique, sur scène.

Autre tableau fort, celui des parents gérant le retour chez eux d’un Tanguy, où là aussi on finit dans une situation absurde, quasi fantastique, où le langage, ou plutôt son déraillement, trahit les intentions et peurs réelles. Bluffant dans la forme, mais aussi dans le fond. Car ne voyons-nous pas là sur scène, ce que nous pensons toutes et tous, même furtivement, dans les recoins de notre tête ?

Galerie de tronches

Alors bien sûr, dans ce genre de collectif taille XXL, on ne peut pas retenir tous les personnages et les acteurs qui le portent. Certains sortent naturellement du lot, et chacun aura aussi son préféré selon ses goûts et attirance. Perso, j’ai percuté à la mère de famille psycho-rigido-hystérique, surfant entre discours téléphonés et bribes de pétage de plombs sans retenue. Percuté aussi au p’tit bonhomme rigolo, entre homme et enfant, sympathique de visu, mais aussi p’tit diablotin potentiel qui peut montrer un autre visage ou s’avérer ingérable.

L’ensemble tient cependant de la galerie de tronches, de la chorale des sentiments et de la bande de potes, réunie en troupe d’acteurs. On ne s’ennuie jamais, ça fuse, ça s’entrechoque car un nouveau visage, une nouvelle posture finit toujours par capter ou réveiller notre attention. Un casting en somme, assez bien réussi même s’il doit tenir tant de l’intention que du hasard.

Du rire… aux larmes ?

Une piste de progression ou de variante, peut-être : développer davantage l’aspect mélodramatique, ou le traiter à part entière, dans des scènes toutes dédiées et en alternance avec le comique. Ca permettrait de nourrir davantage la réflexion sur ces sujets de fond qui rappellent furieusement les grandes œuvres (plutôt au cinéma) de pétages de câble familiaux : de Festen à La Bûche, en passant par le moins connu Un week-end en famille. Rire, rire jaune aussi en effet quand le comique révèle nos propres faiblesses : mon amie réagissait par exemple avec une spectatrice voisine à la gestion des plats et repas en famille, et nos petites habitudes bien installées en profondeur, qui finissent par en oublier la saveur. Ou « fini les raviolis le lundi ! » pour laisser place à l’inconnu.

Et c’est peut-être cela, le thème, le questionnement principal avec lequel on repart de la pièce : connait-on vraiment bien… nos propres familles ?

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Ouest France, mai 2018,
article de Florence Lambert

Grand maximum / Sébastian Lazennec -
Nous ne viendrons pas manger dimanche

Grand Maximum se joue de la famille

Le collectif de théâtre amateur emmené par Sebastian Lazennec présente cette semaine sa nouvelle création. Des familles à qui tous tirent un portrait caustique et tendre.

Les comédiens amateurs de Grand Maximum, collectif créé et emmené par le metteur en scène Sebastian Lazennec, travaillent depuis janvier sur cette nouvelle création.

Après des histoires de couples, la quinzaine de comédiens s'attache à montrer des albums de famille. Où les photos traduisent l'ambiance d'un repas de Noël ou les tensions lors de retrouvailles.

Improvisations des comédiens

Ces tableaux de quelques minutes, voire quelques secondes, valorisent les situations absurdes, loufoques et répétitives que l'on observe à la plage par exemple, le papa se fâchant inlassablement après l'enfant qui peine à comprendre ce qu'on lui reproche.

Toutes ces scènes inspireront fatalement une impression de déjà-vu aux spectateurs. Et pour cause, elles sont nées des improvisations des comédiens du collectif, eux-mêmes parents, enfants, frères et sœurs.

Ouest France, mai 2018

Grand maximum / Sébastian Lazennec - Nous ne viendrons pas manger dimanche

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Le Maine Libre, Juillet 2017

Grand maximum / Sébastian Lazennec - Vernissage

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Le Maine Libre, Juillet 2015

Grand maximum / Sébastian Lazennec - EUX

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Ouest france, Juillet 2014

Grand maximum / Sébastian Lazennec - Train train

Insolite. Des commerciaux pètent les plombs à la gare du Mans

Vrais commerciaux "barrés" ou comédiens, les voyageurs se sont parfois posé la question ce matin, à la gare du Mans. Le collectif Grand Maximum s'en est donné à cœur joie ! Certains n'ont pas compris. D'autres ont fait comme si de rien n'était. Mais la plupart des voyageurs en gare du Mans se sont bien amusés, ce matin entre 7 h 30 et 8 h 30, devant le spectacle des douze commerciaux, complètement allumés, lâchés dans les couloirs. Vrais déglingués ou comédiens sans complexe, pas toujours facile de faire la part des choses au premier regard. N'empêche... S'allonger dans le tunnel qui court sous les voies ou dans le hall de la gare sud, hurler de joie à l'apparition d'un nouveau quai sur la grille des départs ou jouer à "1, 2, 3... Soleil" sur le parvis de la gare, étaient de bons indicateurs.

Il s'agissait bien d'une improvisation du collectif Grand Maximum, en ouverture des Soirs d'été.

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Metronews (Nantes), Juillet 2014

Grand maximum / Sébastian Lazennec - Train train

"A première vue, ils ressemblaient à des commerciaux comme il en existe des centaines. Ce mardi matin, en gare du Mans, une dizaine d’entre eux attendent sagement leur train. Costume-cravate, tailleurs et chaussures à talons, chemise repassée, petit attaché-case. Prêts, à prendre leur train en gare du Mans, pour aller travailler. Mais auraient-ils "pétés les plombs" ? Les autres voyageurs ont pu se poser la question.

En effet, équipés de leur petite valise, marchant en file indienne, le petit groupe, tout d'un bloc, se met soudain à hurler de joie en voyant un nouveau quai apparaître sur la grille des départs, s’allonge par terre dans le couloir menant aux trains, joue à "1, 2, 3 soleil" sur le parvis de la gare, à déchiqueter les journaux pour en tapisser le sol, ou à hurler "Parles plus fort je ne t'entends pas, non je ne t'entends pas" dans leur portable… Devant un tel spectacle, les autres voyageurs sont restés plutôt médusés. Hésitant sans doute devant la conduite à tenir. Ou même ne remarquant parfois pas ces étranges comportements.

Véritable burn-out collectif de la part de salariés surchargés de travail ? Performance artistique ? Un peu de tout cela… C’était en fait une improvisation d’une troupe de théâtre, le collectif Grand Maximum, pour ouvrir les Soirs d’été, un festival de théâtre de rue, spectacle de cirque, musique et chanson qui lieu au Mans. La création interprétée dans la gare s’intitule "Train train". La troupe de comédiens est en effet spécialiste des spectacles déambulatoires "inattendus", sans lieu ni heure annoncés au public, et veut à chaque fois "intervenir pour du public non convoqué afin de créer la surprise et le questionnement"...

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Ouest France, Juillet 2009

Grand maximum / Sébastian Lazennec - Parking

"En terme de spectacle de rue délirant, avec Grand Maximum on a été servi. Le public a d'abord passé un long moment assis à même le goudron de la place de Pontlieue, enfermé dans un cercle. Bonjour l'accueil ! Oui, mais après ça se corse...

Hier et mercredi, le collectif manceau a accueilli pas mal de monde (au moins 250 personnes dès le premier soir). 17 voitures, 16 comédiens qui arrivent au compte-gouttes, la foule cernée, comme prise en otage. S'ensuit... une kermesse aux concours absurdes, avec paris stupides, descente de flics, pétages de plombs (un euphémisme), exécutions, prises d'otages... Un spectacle à base de bagnoles et de bouts de ficelles, loufoque et décalé (autre euphémisme), sur fond de sonos embarquées crachant à plein tube quelques sons bien kitsches. La satire, l'ironie ne sont pas loin. On riait de bon coeur. Tout ceci en ouverture des Soirs d'Eté, pas mal pour un début."

Ouest France, Juin 2008, Article de Olivier Renault

Grand maximum / Sébastian Lazennec - Vernissage

"Derrière la farce, se cache une authentique réflexion sur l'art contemporain. Vernissage joue sur une gamme équilibrée de « visions des choses » depuis le classique : « il ne sait pas peindre, même un gamin serait capable de faire des tâches comme ça », à l'« expert » capable d'expliquer des tas de trucs à partir de pas grand-chose. Parmi les nombreuses questions développées dans ce spectacle, se pose celle de l'authenticité des œuvres présentées. « À partir de quand un travail devient-il une œuvre d'art ? s'interroge Sébastian Lazennec. Parce qu'il a été réalisé par une personne connue ? Parce qu'on a mis des années à le composer ? Les « œuvres » du spectacle, c'est nous qui les avons réalisées, sont-elles fausses pour autant ? »"